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Jeudi Midi recherche 3 juin 2021

Résumé des présentations

Conférence 1

Sujet de la présentation

Les effets de la présence sociale sur les comportements des dons en ligne: le rôle médiateur de l’immersion dans l’expérience de navigation

Pour les lecteurs

Effet de la présence sociale sur les comportements de dons en ligne: le rôle médiateur de l’immersion dans l’expérience de navigation

Emmanuelle Boch et  Soffien Bataoui sont chercheurs à l’Université Grenoble Alpes. Leur recherche est axée pour comprendre comment la présence en ligne peut influencer les dons en ligne.

Il s’agit d’abord de préciser que le don est un geste grandement inscrit dans les habitudes des Français. Environ, 75% de la population donne, pour une moyenne de 193€/an. Cependant, 50 à 70% des gens ne terminent pas leurs transactions lorsqu’ils avaient commencé à faire un don. Il est donc important de comprendre ce qui influence les comportements et qui mène à un don, pour accroître ces derniers, et ainsi apporter des fonds à des causes sociales ou environnementales.

La question de fond est la suivante: faut-il nécessairement utiliser des photos pour collecter des dons? De là découle deux hypothèses; les photos, en augmentant le niveau de présence sociale, augmentent aussi l’engagement (la valeur perçue et les dons). Les photos sociales permettent également aux gens de s’immerger dans l’expérience de navigation.

Pour tester leurs hypothèses, les deux chercheurs se sont basés sur un site fictif de fondations caritatives avec deux versions, une avec photos et une sans, pour tenter de démontrer le rôle de ces dernières dans la volonté des gens de faire un don. Les résultats, finalement assez peu surprenants, démontrent de l’incidence positive qu’a la présence de photos sur les dons collectés.

Certaines limites, cependant, peuvent être émises quant à la recherche. Tout d’abord, la présence sociale ne passe pas uniquement par des photos. Les chercheurs auraient pu choisir de mettre en place un assistant virtuel pour augmenter l’expérience de navigation par exemple, et les résultats auraient pu différer. Dans un second temps, il est difficile de mesurer à quel point la distance sociale joue un rôle dans le processus de décision de don, c’est-à-dire, à quel point le type de photo mis en ligne ne va pas parler à certaines personnes qui se reconnaissent dans certains indices démographiques qu’elle affiche.

Pour conclure simplement, les associations ont tout intérêt à mettre en avant des photos, afin de présenter une meilleure opportunité d’immersion dans l’expérience, et ainsi avoir de meilleurs résultats quant à la collecte de fonds. Les photos cependant, ne doivent pas être choisies au hasard, et peuvent biaiser la population encline à donner. Il y a un travail à faire au niveau des choix de cible. La présence sociale, bien que décuplée par l’utilisation de photos, peut aussi passer par d’autres aspects, tels qu’un assistant virtuel, un chat en ligne, ou tout autre canal de communication qui pourrait améliorer l’expérience de l’utilisateur au site internet, et donc à la cause qu’il soutient.

Présenté par les membres de l'Observatoire

Emmanuelle Boch

UGA, chercheure associée

Emmanuelle Boch, membre de l'Observatoire de la philanthropie en tant que chercheure

Soffien Bataoui

UGA, chercheur associé

Sofien Bataoui, membre de l'Observatoire de la philanthropie en tant que chercheur

Conférence 2

Sujet de la présentation

Présentation blanche de l’examen 2 de son doctorat sur le slacktivisme

Pour les lecteurs

Chiraz Dabbabi est doctorante en communication sociale à L’Université du Québec à Trois-Rivières. Le jeudi 3 juin 2021 dernier, elle présentait lors du Jeudi Midi de la Recherche de l’Observatoire de la Philanthropie, ses recherches sur le slacktivisme.

Le slacktivisme est un concept associé au fait de vouloir effectuer une manifestation symbolique pour une cause sociale, mais marqué par un important manque de volonté de s’impliquer ou d’avoir un réel impact. Les activités slacktivistes sont motivées par la gestion de l’impression, la paresse et la désirabilité sociale.

Les critiques du slacktivisme le caractérisent comme un engagement à demi, motivé par une générosité paresseuse et un besoin d’acceptabilité et d’auto gratification.

Quels sont donc les fondements psychologiques et motivationnels de l’engagement des slacktivistes dans des causes sociales ou environnementales, si ce dernier est accompagné d’une paresse, et d’un manque d’implication réel?

L’objectif de la recherche doctorale est de répondre à cette question, ainsi que d’élaborer une théorie sur les comportements planifiés des slacktivistes, pour ainsi comprendre leurs motivations. Le tout sera entrepris à travers une étude empirique par le prisme de théories comportementales.

Présenté par un membre de l'Observatoire

Chiraz Dabbabi

EGUQTR, candidat Ph. D., chercheure associée

Chiraz Dabbabi, membre de l'Observatoire de la philanthropie en tant que chercheure étudiante

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